Comment préparer l’arrivée d’une portée de chiots ?

Accueillir une portée de chiots, c’est un moment unique, rempli d’émotion… et aussi d’appréhension. Qu’il s’agisse d’une première portée ou non, il est normal et important de vouloir bien faire. Pour que tout se déroule au mieux, 3 éléments sont essentiels : anticiper la mise-bas, préparer un espace adapté et accompagner les premiers jours des chiots. Avec une bonne organisation vous réduirez le stress de la chienne, les complications pendant la naissance et assurerez un départ solide pour les chiots.

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Les vétérinaires spécialistes en reproduction insistent sur l’importance de réaliser une radiographie ou une échographie en fin de gestation.
Ces examens permettent d’estimer le nombre de chiots, leur taille et leur position, et ainsi d’anticiper d’éventuelles complications

Anticiper la mise bas de la chienne

Chez la chienne, la gestation dure environ 63 jours. Le nombre de chiots peut, quant à lui, varier selon la taille et la race de l’animal. Une portée peut comprendre de 1 à 12 chiots.

Cependant, on observe la plupart du temps entre 5 et 6 chiots. Et chez certaines petites races, un seul chiot peut parfois constituer toute la portée.

À l’approche de la date prévue, l’objectif est de surveiller la chienne, sans l’inquiéter.

Les signes annonciateurs de la naissance

Pour vous préparer, vous devez savoir que dans les 24 à 48 heures qui précèdent la naissance, on observe généralement chez la chienne :

  • Une baisse de température corporelle à environ 37 °C. Il est conseillé de prendre la mesure matin et soir.
  • Une recherche instinctive d’un emplacement isolé et tranquille.
  • Un comportement plus discret.
  • Parfois une perte d’appétit.

Pas d’inquiétude, c’est le processus naturel de mise bas qui se met en route ! La chienne se prépare.

Une chienne gestante est allongé sur une couette. Elle semble attendre la mise bas.

Quand prévoir une assistance vétérinaire ?

Même si mettre au monde des chiots est un processus naturel, des complications peuvent parfois arriver. Il est important de contacter un vétérinaire d’urgence dès que :

  • Les contractions sont intenses pendant plus de 30 minutes, sans apparition d’un chiot.
  • Plus de 2h se sont écoulées entre deux chiots.
  • Vous constatez une perte anormale ou malodorante avant la sortie du premier chiot.

Les vétérinaires spécialistes en reproduction insistent sur l’importance de réaliser une radiographie ou une échographie en fin de gestation. Ces examens permettent d’estimer le nombre de chiots, leur taille et leur position, et ainsi d’anticiper d’éventuelles complications lors de la mise-bas (chiot trop gros, mauvaise position, travail qui risque de se bloquer).

Aménager un espace adapté pour la chienne et ses chiots

Choisir un endroit calme, propre et sécurisé

L’espace où aura lieu la mise-bas doit être calme, propre, chauffé (environ 24–26 °C).
Car, c’est prouvé ! Un endroit où la chienne se sent en confiance réduit la sécrétion de cortisol (hormone du stress), ce qui favorise une mise-bas plus fluide.

Le mot d’ordre : intimité ! Pas de pièce où l’on passe sans arrêt. Un coin discret est idéal pour votre chienne.

Installer une caisse de mise bas confortable et hygiénique

La caisse de mise bas est le cœur du projet. Elle doit être :

  • Facilement nettoyable.
  • Adaptée à la taille de la chienne.
  • Sécurisée avec des barres anti-écrasement.

Prévoyez à l’intérieur des couvertures ou un tapis antidérapant afin d’aider les chiots à bouger dès qu’ils commencent à faire leur besoin et à ramper.

Une chienne est installée dans une caisse en bois spécialement adaptée pour la mise bas. Il y a une alèse au sol qui remonte légèrement sur les bords. Les chiots sont les uns sur les autres derrière elle. La caisse de mise bas est essentielle pour l'accueil des chiots et le bien être de la chienne.

Le matériel indispensable pour accueillir une portée

Couvertures, lampe chauffante, balance, carnet de suivi…

Quelques éléments essentiels pour être prêt le jour J :

  • Des couvertures propres ou des alèses absorbantes.
  • Une lampe chauffante ou une plaque chauffante réglable (car les chiots ne sont pas capables de réguler leur température).
  • Une balance de précision pour le suivi du poids.
  • Un carnet de suivi pour le poids et les observations quotidiennes.
  • Des compresses, des gants, des ciseaux désinfectés.

Sachant que peser chaque chiot tous les jours vous permet de vérifier qu’il reçoit assez de lait. Une stagnation du poids indique souvent un problème d’allaitement ou une quantité de lait insuffisante.

Prévoir des produits d’hygiène et une alimentation adaptée pour la mère

D’après les études, une alimentation hautement énergétique et riche en protéines est indispensable dès les dernières semaines de gestation et durant l’allaitement.
Cette alimentation enrichie permet à la mère d’assurer la lactation et elle conditionne directement la santé des chiots. Il ne faut donc pas prendre cela à la légère !

Les premiers jours après la naissance

Une fois la mise bas passée, d’autres l’étapes se profilent.

Surveiller l’allaitement et la croissance des chiots

Après leur naissance, les chiots doivent téter rapidement pour recevoir le colostrum. Ce premier lait est une véritable protection immunitaire.

Encore une fois, une prise de poids régulière de chaque chiot est le meilleur indicateur de bonne santé. C’est rassurant, simple à vérifier, et très efficace.

Une chienne golden retriever allaite ses chiots. Elle est encadrée par des rebord en bois pour préserver son intimité et assurer la sécurité des chiots.

Vérifier l’état de santé général et intervenir si nécessaire

Quelques signes doivent attirer votre attention :

  • Un chiot qui pleure continuellement.
  • Un chiot isolé, moins tonique.
  • L’absence de prise de poids sur 24 heures.

Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à demander conseil à un vétérinaire.

Suivi et socialisation des chiots jusqu’au sevrage

Manipulations douces pour habituer les chiots au contact humain

Le C-BARQ (outil d’évaluation comportementale scientifique) montre que des manipulations douces et régulières dès les premières semaines encouragent un adulte plus confiant.
Papouilles, caresses, contact avec différents sons du quotidien sont donc à prévoir chaque jour afin de permettre aux chiots de devenir des adultes équilibrés.

Préparer progressivement la transition vers une alimentation solide

Entre 3 et 4 semaines, les chiots deviennent plus actifs : ils explorent, jouent entre eux, et commencent à faire leur besoin en dehors de leur zone de couchage. C’est aussi le moment où l’allaitement seul ne suffit plus.

On peut alors proposer une petite bouillie de croquettes réhydratées. Au début, les chiots goûtent, mettent les pattes dedans, découvrent. L’objectif n’est pas qu’ils mangent beaucoup, mais qu’ils apprennent. Au fil des jours, ils prennent de l’assurance et mangent de plus en plus, tandis que la mère réduit naturellement le nombre de tétées.

Vers 6 à 7 semaines, les chiots mangent majoritairement de la nourriture solide.

Le sevrage complet est généralement atteint autour de 8 semaines, lorsque les chiots sont autonomes, actifs et prêts à découvrir leur futur foyer.

Mais d’autres étapes importantes les attendent, comme l’arrivée dans leur nouvelle famille, l’apprentissage de la propreté, la premières bases de l’éducation. Des étapes incontournables dans la vie d’un chiot !

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