Un chien de 10 kg devrait consommer environ 500 à 700 ml d’eau quotidiennement
Quelle est la quantité d’eau qu’un chien doit boire par jour ?
Il n’est pas toujours évident de savoir si un chien a vraiment soif ou s’il tente simplement d’attirer votre attention vers sa gamelle.
Pour vous repérer, vous devez savoir qu’un chien en bonne santé boit entre 50 et 70 ml d’eau par kilo de poids corporel et par jour. Cela veut dire qu’un chien de 10 kg devrait consommer environ 500 à 700 ml d’eau quotidiennement. Pour vous assurer que votre chien consomme une quantité d’eau adaptée à son poids, vous pouvez utiliser un verre doseur.
Les facteurs externes qui peuvent inciter à consommer ponctuellement plus d’eau que d’habitude sont :
- La température ambiante : plus il fait chaud, plus votre chien halète afin de réguler la température de son corps. Ces halètements entraînent une perte hydrique qu’il est amené à compenser en buvant plus.
- L’activité physique : un chien sportif, ou qui se balade longtemps, aura des besoins plus importants en eau.
- Le type d’alimentation : les chiens nourris exclusivement aux croquettes (aliment sec) boivent plus que ceux qui mangent de la pâtée (nourriture humide). En effet, elle contient environ 75 % d’eau, ce qui explique, d’ailleurs, pourquoi la pâtée est 4 à 5 fois moins calorique que les croquettes.
- La physiologie : les chiots, les chiennes allaitantes ou les chiens âgés peuvent avoir des besoins particuliers.

Pourquoi mon chien boit sans arrêt ?
Un chien qui se met à boire de manière importante porte un nom : la polydipsie. Mais cette soif accrue arrive rarement seule. Elle s’accompagne souvent d’une augmentation de la production d’urine, on parle alors de « polyurie-polydipsie » : le chien boit beaucoup et urine beaucoup.
Une fois ce constat fait, il est important de comprendre quelle en est la cause. Les explications peuvent être nombreuses et méritent parfois un certain nombre d’examens vétérinaires.
Les causes possibles du comportement de votre chien
Comme mentionné précédemment, dans certaines circonstances, votre chien peut être amené à boire plus qu’à son habitude sans que cela ne cache un problème de santé :
- Une simple journée chaude.
- Une activité physique intense.
Votre animal compense naturellement sa perte d’eau en buvant plus. Jusque-là, rien d’inquiétant.
En revanche, lorsque ce comportement persiste dans le temps, alors il est possible qu’il soit le symptôme d’une maladie sous-jacente. Parmi les pathologies entraînant une polydipsie, on retrouve :
- Le diabète sucré : une prise de boisson excessive est justement l’un des premiers signes visibles de cette maladie. Le corps de l’animal cherche à évacuer l’excès de sucre par les urines, ce qui entraîne une déshydratation qui est compensée par une augmentation de la prise de boisson.
- L’insuffisance rénale : lorsque les reins ne fonctionnent plus correctement, l’organisme élimine mal les déchets, ce qui pousse l’animal à boire plus.
- Le syndrome de Cushing (hyperadrénocorticisme) : une production excessive de cortisol (hormone produite par les glandes surrénales) peut également entraîner une polydipsie et une polyurie (urines abondantes).
- Une alimentation trop salée ou sèche : certains aliments, notamment les croquettes riches en sodium ou les friandises industrielles, peuvent inciter votre chien à boire davantage.
- Certains médicaments : les corticoïdes, par exemple, ont pour effet secondaire une augmentation de la soif.
- Des troubles comportementaux : l’ennui, l’anxiété ou des troubles obsessionnels peuvent aussi pousser un chien à boire plus que nécessaire, dans une logique de compensation ou d’auto-apaisement.
Les conséquences de la surconsommation d’eau chez les chiens
Même si l’eau, en elle-même, ne présente aucun danger pour votre animal, une consommation excessive peut, néanmoins, avoir des effets néfastes sur son organisme. Cela peut :
- Masquer un problème de santé sous-jacent.
- Provoquer des troubles électrolytiques : une hydratation excessive dilue les minéraux présents dans le sang (comme le sodium), ce qui peut altérer le fonctionnement des muscles et du système nerveux.
- Épuiser l’organisme si cette surconsommation est liée à une maladie chronique.
Il est donc essentiel de surveiller la quantité d’eau ingérée chaque jour. Une gamelle toujours vide peut être un signal d’alerte.
Comment gérer le comportement d’un chien qui boit beaucoup ?
Première règle d’or : ne limitez jamais l’accès à l’eau sans avis vétérinaire. Un chien qui boit trop a sûrement une très bonne raison de le faire, et lui retirer sa source d’eau pourrait aggraver une déshydratation ou masquer un symptôme important.
Voici quelques conseils utiles pour mieux comprendre et gérer la situation :
- Mesurez la quantité d’eau consommée sur 24 à 48 heures. En moyenne, un chien doit boire environ 50 à 70 ml d’eau par kilo de poids corporel et par jour. Au-delà de 100 ml/kg/jour, on parle de polydipsie.
- Observez son comportement urinaire : est-ce qu’il urine plus ? Plus souvent ? Fait-il parfois à l’intérieur ?
- Notez les changements alimentaires ou médicaux : avez-vous récemment changé de croquettes ? Donnez-vous des médicaments ?
- Filmez ou prenez des notes pour en parler avec votre vétérinaire. Ces éléments peuvent orienter très efficacement le diagnostic.
Enfin, une petite astuce toute simple, mais souvent négligée : vérifiez la propreté et la fraîcheur de l’eau. Même si les chiens boivent volontiers des flaques d’eau boueuse, ils peuvent, néanmoins, être plus exigeants quant à l’eau que vous leur servez. Les chiens n’ont pas tout à fait les mêmes critères que nous : ils aiment l’eau fraîche et en mouvement.
Une fontaine à eau (propre) avec une eau fraîche ou changée plusieurs fois par jour peut naturellement réguler une prise excessive liée à des facteurs comportementaux.

Comment savoir si mon chien a une insuffisance rénale ?
Même si l’insuffisance rénale est moins fréquente chez les chiens (comparé aux chats), elle reste une des premières pistes à explorer, notamment chez les chiens âgés. Mais comment savoir derrière si cette pathologie silencieuse se cache cette soif constante ?
L’insuffisance rénale chronique est une maladie qui évolue à bas bruit. Elle se développe lentement et insidieusement, car les reins perdent progressivement leur capacité à filtrer les déchets du sang. Cela engendre une série de symptômes qui peuvent facilement passer inaperçus :
- Une soif excessive (polydipsie).
- Des urines abondantes, mais peu concentrées (polyurie).
- Une perte d’appétit.
- Une halitose (mauvaise haleine liée à l’urée).
- Un amaigrissement progressif.
- Des vomissements et diarrhées par intermittence.
- Une fatigue anormale.
Si plusieurs de ces signes apparaissent en même temps, il est conseillé de consulter rapidement un vétérinaire. Une prise de sang et une analyse d’urine permettront de poser le diagnostic. Les taux d’urée et de créatinine sont notamment des indicateurs clés.
Et si vous vous demandez s’il est possible de prévenir cette maladie : oui, dans certains cas. Une alimentation adaptée, des bilans vétérinaires réguliers, et une bonne hydratation sont les meilleures armes préventives.
Comment savoir si mon chien est atteint de diabète ?
Le diabète sucré chez le chien, le plus souvent de type 1 (insulinodépendant), est une maladie hormonale chronique liée à une insuffisance ou une absence de production d’insuline. Cette dernière est une hormone qui régule le taux de sucre dans le sang en faisant rentrer le glucose (sucre) dans les cellules. Lorsque l’insuline ne joue plus son rôle ou est en quantité insuffisante, le sucre stagne dans le sang et par conséquent, la glycémie (taux de sucre dans le sang) augmente.
Quand il y a trop de sucre dans le sang, il est éliminé par les reins. L’animal se met ainsi à boire et à uriner plus souvent.
Les signes peuvent apparaître progressivement, mais certains doivent particulièrement attirer votre attention :
- Une soif excessive (polydipsie).
- Une augmentation de la fréquence et du volume des urines (polyurie).
- Une perte de poids malgré un appétit souvent conservé, voire augmenté (polyphagie).
- Un pelage terne ou qui s’éclaircit.
- Une fatigue inhabituelle.
- Des infections urinaires fréquentes.
- Une opacification du cristallin (l’œil devient blanc) pouvant survenir rapidement.
Un diagnostic précoce est essentiel pour stabiliser la glycémie et éviter les complications graves, comme l’acidocétose diabétique. Il s’agit d’une accumulation de corps cétoniques (produits de la dégradation des graisses) dans le corps de votre chien. Les conséquences peuvent être extrêmement graves, comme un coma. Il est donc impératif de consulter rapidement.
Une simple analyse d’urine et une prise de sang peuvent permettre de faire le diagnostic.
Avec une prise en charge adaptée, comme l’injection d’insuline, une alimentation adaptée, un suivi régulier chez le vétérinaire, de nombreux chiens peuvent mener une vie parfaitement normale.

Comment savoir si mon chien souffre du syndrome de Cushing ?
Le syndrome de Cushing, ou hypercortisolisme, est une maladie hormonale causée par une production excessive de cortisol, une hormone produite par les glandes surrénales et impliquée dans de nombreux mécanismes de l’organisme. La présence de cortisol en excès est souvent liée à une tumeur de l’hypophyse (forme la plus fréquente) ou des glandes surrénales.
Cette surproduction d’hormones perturbe de nombreuses fonctions métaboliques et entraîne des symptômes parfois trompeurs :
- Une soif excessive et des urines abondantes (polyurie-polydispie).
- Une prise de poids, surtout au niveau de l’abdomen (ventre distendu).
- Une fonte musculaire progressive.
- Un pelage qui s’éclaircit ou une perte de poils localisée (alopécie).
- Une peau fine, fragile, parfois pigmentée ou sujette aux infections.
- Une fatigue persistante ou une intolérance à l’effort.
- Chez certains chiens : un halètement fréquent ou des troubles du comportement.
Ces signes évoluent lentement, ce qui peut rendre le diagnostic difficile sans une série d’examens spécifiques (analyses sanguines, dosage du cortisol, échographie des surrénales). Le traitement dépend de la cause, mais repose souvent sur des médicaments qui régulent la production de cortisol. Un suivi régulier est indispensable pour ajuster les doses et surveiller les effets secondaires.
En résumé
Un chien qui boit beaucoup n’est pas forcément malade, mais ce comportement ne doit pas être pris à la légère. C’est un symptôme précoce de nombreuses pathologies et, dans bien des cas, le repérer à temps peut faire toute la différence.
L’épilepsie est une maladie neurologique chronique caractérisée par la survenue de crises convulsives. En clair, le cerveau du chien « bugue » temporairement à cause d’une activité électrique anormale dans ses neurones. Ces crises peuvent être très brèves ou durer plusieurs minutes, avec des intensités variables.