La toux n’est pas une maladie en soi,
mais un symptôme
Comment reconnaître une toux chez un chien ?
Comme c’est le cas pour l’être humain, la toux est un réflexe naturel de protection des voies respiratoires, qui vise à expulser des sécrétions ou des particules indésirables. Chez le chien, elle peut prendre différentes formes. Dans un premier temps, il est donc important d’observer attentivement sa fréquence, son intensité et son aspect sonore.
- Toux sèche : brève et bruyante, parfois en quinte.
- Toux grasse, voire expectorante : humide et/ou accompagnée de glaires (souvent blanchâtres et mousseux).
- Toux chronique : persiste au-delà de 7 à 10 jours.
Attention : la toux chez le chien peut ressembler à une tentative de vomissement, voire à une impression d’étouffement.
Quelles sont les causes possibles de la toux canine ?
La toux n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme. Elle peut être le signe de pathologies très variées, allant d’une simple allergie à une affection cardiaque.
Les allergies ou irritations
Lorsqu’elles sont inhalées par le chien, certaines substances irritantes (poussière, fumée, produits ménagers) peuvent expliquer une légère toux passagère. Dans ce cas, il est important de limiter l’exposition à ces produits irritants.
Par ailleurs, une substance allergène (comme le pollen ou les acariens) peut causer un asthme ou une trachéite (inflammation de la trachée). Dans ce cas, la toux devient plus forte et s’accompagne généralement d’une respiration sifflante, d’essoufflements, voire de vomissements.
Un corps étranger coincé dans la gorge, comme un brin d’herbe, provoque aussi une toux soudaine, saccadée, parfois accompagnée de réflexes de vomissement.
Le collapsus trachéal
Il correspond à l’affaissement (partiel) de la trachée, ce qui gêne le passage de l’air et provoque une toux sèche, dite “en klaxon”. Cette maladie évolutive peut s’aggraver avec l’excitation, le port d’un collier, l’effort ou l’obésité, et nécessite une prise en charge adaptée.
La pathologie est fréquente chez les chiens de petites races (ex. : yorkshire) et en surpoids. En cas de collapsus trachéal, le port d’un harnais est vivement conseillé.

Les infections respiratoires
Parmi les infections respiratoires les plus courantes chez le chien, on retrouve :
- La toux du chenil : due à un complexe viral et bactérien (notamment Bordetella bronchiseptica et parainfluenza). Elle est très contagieuse entre chiens, surtout pour ceux qui vivent en collectivité. Elle provoque une toux forte, rauque et douloureuse (pensez à faire vacciner votre chien).
- La bronchite aiguë ou chronique : l’inflammation des bronches peut apparaître à la suite d’une infection ou d’une exposition prolongée à des irritants (fumée de cigarettes, produits ménagers, etc.).
Les maladies cardiaques et pulmonaires
Une toux peut aussi être le symptôme d’un problème au niveau du coeur ou des poumons :
- Insuffisance cardiaque : si votre chien est âgé et tousse souvent, notamment après un effort, il peut souffrir d’insuffisance cardiaque.
La raison ? Certaines maladies cardiaques provoquent une augmentation du volume du cœur, qui peut comprimer les bronches voisines et entraîner une toux, surtout à l’effort ou au repos. - Oedème aigu des poumons (AOP) : cette affection respiratoire grave se caractérise par une accumulation de liquides dans les poumons. Quand le cœur n’arrive plus à bien pomper le sang, du liquide peut s’accumuler dans les poumons (on parle d’œdème pulmonaire), ce qui provoque une toux humide, des difficultés respiratoires, voire une détresse vitale.
Que faire si mon chien tousse ?
Votre attention et vos gestes envers votre animal peuvent réellement faire la différence pour son confort et sa récupération. Voici quelques bonnes pratiques à connaître bien que l’avis de votre vétérinaire se révèle toujours indispensable.
- Ne donnez jamais de médicaments humains à votre chien : certains sirops antitussifs sont toxiques pour lui !
- Évitez l’autodiagnostic et l’automédication, même avec des remèdes naturels.
- Veillez à ne pas exercer de pression sur le cou : privilégiez ainsi le port du harnais à celui d’un collier.
- N’exposez pas votre chien à des substances irritantes. Par exemple, ne fumez pas dans une pièce où il se trouve ou qu’il fréquente.
- Offrez-lui un environnement bien ventilé. Aérer vos pièces quotidiennement et évitez l’utilisation de parfums d’ambiance, encens, etc.
- Favorisez son repos : évitez les activités intenses tant que la toux persiste.
- Observez régulièrement l’évolution de son état (fréquence de la toux, apparition d’autres symptômes) et consultez rapidement au moindre signe de détérioration (abattement, fatigue excessive, intensification de la toux, etc.).

Quand consulter un vétérinaire ?
Si une toux peut parfois être le seul indice d’une affection grave (d’où l’importance de surveiller son évolution), certains signes associés doivent immédiatement vous alerter :
- Une température corporelle anormalement élevée (au-dessus de 39°C).
- Une perte soudaine et inhabituelle d’énergie ou d’intérêt pour le jeu.
- Un refus de s’alimenter.
- Des vomissements ou des écoulements nasaux persistants.
- Un changement brusque de comportement (repli sur soi, anxiété, irritabilité).
- Une toux qui dure plus de 5 jours sans amélioration.
- Des difficultés respiratoires visibles : halètements incessants, respiration avec le ventre (abdomen qui se soulève de façon marquée, signe d’un effort pour respirer).
- Des gencives bleutées indiquant une cyanose, signe d’un manque d’oxygène. C’est une urgence vitale !
Le vétérinaire vous interrogera sur la nature de la toux (sèche, grasse, soudaine, chronique), son apparition (date, circonstances), ainsi que l’environnement du chien (exposition à d’autres chiens, fumée, produits chimiques, etc.). La consultation permettra de poser un diagnostic précis et d’instaurer un traitement adapté.
Avant de débuter toute activité de traction, un bilan vétérinaire est vivement recommandé. L’objectif est de s’assurer que votre chien ne présente aucune contre-indication à l’effort soutenu du type :
- Problèmes articulaires (dysplasie, arthrose).
- Pathologies cardiaques ou respiratoires.
- Surpoids ou obésité.
Un avis professionnel est particulièrement important pour les chiens seniors, convalescents ou ayant un passé médical connu : une activité physique inadaptée pourrait en effet aggraver une fragilité déjà existante.
