Il est important d’augmenter l’intensité de l’entraînement progressivement, et d’attendre que le chien soit physiquement prêt avant d’ajouter des sauts ou de la vitesse
À partir de quel âge peut-on débuter l’agility ?
L’âge minimum recommandé selon les professionnels
Les éducateurs canins, les vétérinaires et les fédérations d’agility recommandent :
| Type d’activité | Âge indicatif |
| La découverte au sol (jeu, passer dans un tunnel bas, suivre une cible, apprendre l’écoute) | Dès chiot, à partir de 2–3 mois |
| Les premiers entraînements structurés (petits exercices simples) sans saut | Vers 6–8 mois |
| Les vrais sauts + parcours complets | Lorsque la croissance est terminée (en général 12 à 18 mois selon la taille du chien) |
| Les compétitions officielles | 18 mois minimum (licence et prérequis obligatoires selon les fédérations) |
L’âge exact dépend de la taille et de la vitesse de croissance. Car, il ne faut pas oublier que les grands chiens terminent leur croissance plus tard.
Côté règlements : l’âge minimum en concours officiels est généralement de 18 mois (CNEAC/FCI). En revanche, le Championnat du monde FCI exige les 24 mois révolus.
Pourquoi il ne faut pas commencer trop tôt ?
Chez le chiot, les os grandissent grâce à des cartilages de croissance. Si le chien saute trop jeune :
- ces zones encore fragiles peuvent être abîmées ;
- des douleurs ou des boiteries peuvent apparaître à l’adolescence ou à l’âge adulte.
Certaines études vétérinaires montrent que les chiens pratiquant l’agility peuvent être sujets à des blessures articulaires si les sauts ou les virages serrés sont introduits trop tôt ou trop intensément.
Bref : le jeu oui, les sauts non avant la fin de croissance.
En parallèle, la littérature vétérinaire sur l’agility rapporte des taux de blessures non négligeables chez les chiens en compétition (épaules, pattes avant, pattes arrière). C’est pour cette raison qu’il est important d’augmenter l’intensité de l’entraînement progressivement, et d’attendre que le chien soit physiquement prêt avant d’ajouter des sauts ou de la vitesse.
Les prérequis avant de pratiquer l’agility
Un chien bien éduqué et réceptif aux ordres de base
Avant de courir sur des parcours, votre chien doit maîtriser quelques ordres de base :
- Venir quand on l’appelle.
- Attendre.
- Passer d’une action à une autre sans se disperser.
L’agility est avant tout une communication. Comme l’explique John Bradshaw (éthologue à l’université de Bristol), la relation avec l’humain est un vrai moteur d’apprentissage pour le chien. Plus la communication est cohérente (utiliser les mêmes mots, mêmes gestes, avoir les mêmes attentes) et bienveillante, plus le chien progresse facilement. Pour l’apprentissage de ces ordres de base, il est recommandé de s’appuyer sur des méthodes d’éducation positives afin de limiter le stress de l’animal.
Des outils comme le questionnaire C-BARQ (utilisé en recherche comportementale) montrent qu’un chien à l’aise émotionnellement apprend mieux et prend plus de plaisir dans une activité.

Une bonne santé physique validée par un vétérinaire
Avant d’augmenter l’intensité de l’exercice (hauteur de l’obstacle, vitesse, enchaînements). Il est important veiller à la santé de votre cher compagnon à quatre pattes avec :
- Un bilan locomoteur (souplesse des articulations, amplitude, douleurs, antécédents) ;
- Un contrôle du poids ;
- Un programme de préparation physique (proprioception, renforcement musculaire doux, mobilité).
Il a été prouvé qu’avec ces mesures de précaution, vous évitez les blessures courantes observées en agility (épaules, poignets, psoas).
Initiation à l’agility
Jeux et petits obstacles pour chiots (sans sauts)
Quand le chien est encore jeune, l’objectif n’est pas la performance, mais :
- Développer la coordination.
- Renforcer la confiance.
- Apprendre à réfléchir même dans l’excitation.
Exemples :
- Passer dans un tunnel bas.,
- Marcher sur une planche stable.
- Suivre une cible (ex. toucher la main).
- Monter sur une petite plateforme.
Ces jeux préparent le chien physiquement et mentalement, tout en lui apprenant à aimer l’activité.
En revanche, on évite les sauts, les montées/descente rapides et les changements de direction serrés tant que la croissance n’est pas terminée.
Familiarisation progressive avec les agrès
Quand le vétérinaire valide la progression, vous pouvez alors introduire pas à pas :
- Des sauts très bas.
- La découverte du slalom de manière ludique.
- Le travail des zones (montées / descentes) à allure lente et contrôlée.
La règle d’or : un seul paramètre à la fois. Soit on augmente la hauteur, soit la vitesse, mais jamais les deux. Sans oublier de laisser à votre chien des périodes de récupération et de rester à l’écoute de ses sensations.
Les études de terrain rappellent que le travail trop intense ou mal étagé augmente le risque d’incident.

Quel est l’âge idéal pour les compétitions ?
Différence entre initiation loisir et compétition officielle
| Pratique loisir | Compétition |
| Objectif : plaisir, complicité, découverte | Objectif : précision, vitesse, régularité |
| Peut commencer tôt, sans sauts | Réservée aux chiens physiquement matures |
| Progression à la carte | Règlement, catégorie, hauteur de saut |
Catégories d’âge en agility selon les fédérations
Les concours officiels (France, Europe / FCI) imposent des règles :
- 16 mois minimum pour passer le test d’aptitude (PASS agility).
- 18 mois minimum pour entrer en compétition.
Ensuite, une fois en compétition :
- Les hauteurs des barres et certains obstacles sont adaptés à la taille du chien. Les chiens ne sautent pas tous la même hauteur, ils sont répartis dans des catégories de taille (XS, S, M, I, L selon les règlements récents).
À retenir
- On peut débuter tôt au sol, sous forme de jeux, sans sauts.
- On attend la fin de la croissance pour les sauts (12–18 mois selon les chiens).
- La santé et l’éducation de base sont des prérequis indispensables.
- L’agility doit rester un plaisir, pas une contrainte.
Commencer au bon moment et en douceur, c’est éviter les blessures et s’assurer d’offrir à votre chien une activité (parmi tant d’autres !) qu’il pourra pratiquer pendant longtemps.
