Le grand jour tant attendu arrive enfin : votre chiot fait ses premiers pas à la maison. Cette adorable boule de poils, un peu désorientée dans cet environnement inconnu, a tout à apprendre de sa nouvelle vie. À vous de l’accompagner et de l’éduquer avec bienveillance pour qu’il devienne un adulte bien dans ses pattes. Vous êtes son gardien, celui sur qui il doit toujours pouvoir compter. Quels sont les apprentissages essentiels pour une cohabitation harmonieuse ? Quand démarrer son éducation ? Comment lui enseigner de façon positive les bons comportements ? On répond à toutes vos questions sur l’éducation de votre chiot et la création d’un lien unique avec lui.
Votre chiot vit dans l’instant présent et n’a pas conscience de la notion de « bêtise » propre aux humains.
1. Commencer l’éducation dès l’arrivée de votre chiot à la maison (et même avant)
Avant l’arrivée de votre chiot, renseignez-vous sur les codes canins et les signaux d’apaisement. Le langage corporel des chiens indique clairement leur état d’esprit. Fort de ces connaissances, vous serez à même d’identifier les besoins et d’interpréter les émotions de votre nouveau compagnon, afin d’y répondre avec justesse.
Nous vous recommandons de commencer l’éducation de votre chiot le plus tôt possible. Pourquoi cela ? En démarrant ses apprentissages dès son plus jeune âge, vous :
- Réduisez le risque qu’il prenne de mauvaises habitudes.
- Favorisez son épanouissement dans un cadre structuré.
- Stimulez sa cognition et ses capacités de réflexion.
- Enrichissez son environnement.
- Évitez d’éventuels troubles du comportement.
2. Instaurer des règles cohérentes et les respecter
Il est important pour le développement de votre chiot qu’il connaisse ses limites. L’instauration de règles claires et précises, leur cohérence et leur respect lui permettent d’évoluer sans surprise et sans stress. Faites-lui comprendre en douceur ce qui est permis et ce qui est interdit, en évitant les exceptions.
Vous l’autorisez à grimper dans le canapé en votre présence ? Apprenez-lui simplement à monter et descendre sur demande. Vous ne voulez pas qu’il vous colle pendant le dîner ? Installez-le confortablement à sa place, par exemple avec un jouet à mastiquer pour l’occuper. Vous souhaitez qu’il ne vous saute pas dessus à votre arrivée à la maison ? Ignorez-le s’il le fait, et attendez qu’il repose ses pattes à terre ou se calme pour lui dire bonjour et le câliner.
Ainsi, sachant toujours à quoi s’attendre de votre part, il pourra vous accorder toute sa confiance. La constance et l’application de ces consignes par tous les habitants de votre foyer vont rassurer le nouveau membre de votre famille : il peut se fier à vous en toutes circonstances.
3. Utiliser le renforcement positif pour travailler les « ordres » de base
Forcer votre chiot à vous obéir par la contrainte donne peut-être des résultats rapides, mais cela nuira autant à son bien-être qu’à votre relation.
Vous voulez qu’il retienne les ordres de base ?
- Le rappel, indispensable pour sa sécurité.
- « Assis », pour canaliser son énergie.
- « Pas bouger », pour lui apprendre à patienter.
- « Pas sauter », pour préserver vos invités de son enthousiasme débordant.
Le renforcement positif est la seule manière d’arriver à vos fins en respectant la nature de votre chiot. Cette méthode d’éducation consiste à ajouter un stimulus agréable (gâteaux, félicitations, jeux, etc.) afin d’inciter votre chien à faire ce que vous attendez de lui.
Par exemple, pour apprendre à votre chien à s’asseoir, donnez-lui un petit bout de friandise dès qu’il s’assied ou même dès qu’il amorce le mouvement. Plus tard, vous pourrez peut-être remplacer les friandises par le son d’un clicker, s’il y est déjà habitué.
Loin du « dressage » traditionnel et d’une éducation coercitive, le renforcement positif porte ses fruits en récompensant les comportements attendus. Ces derniers deviendront bientôt une routine bénéfique, pour lui comme pour vous.
4. Socialiser votre chiot dès ses premières semaines
Les expériences vécues pendant les premières semaines, voire les premiers mois, de l’existence de votre chiot façonnent son comportement futur. Il est donc important de prendre soin de lui faire rencontrer de nombreux chiens (bien dans leurs pattes) ainsi que des humains bienveillants afin de contribuer à son équilibre et à son épanouissement futur.
Comment bien faire la socialisation précoce de votre chiot ?
- Varier les lieux de promenades pour qu’il découvre tous les éléments : ville, campagne, forêt, plage, etc.
- Organiser des rencontres avec des congénères bien codés (respectueux du langage canin) et des animaux d’autres espèces.
- Lui présenter des humains de tous âges et de tous genres.
- Le familiariser avec les différents modes de transport que vous utilisez : voiture, train, bus, etc.
- L’habituer aux divers bruits et odeurs de sa nouvelle vie.
5. Apprendre la propreté à votre nouveau compagnon avec régularité et patience
Les éducateurs canins de la vieille école conseillaient de mettre la tête d’un chiot dans son pipi en cas d’accident à la maison. Loin de nous ce type de maltraitance ! L’apprentissage de la propreté nécessite de la patience, du calme et de la bienveillance. Offrez-lui des sorties toutes les 3-4h en extérieur et félicitez-le vivement à chaque fois qu’il fait ses besoins au bon endroit.
Votre bébé est encore trop petit pour savoir contrôler parfaitement son sphincter, cela viendra entre ses 4 et 6 mois. Jusque-là, restez attentif à ses besoins et sortez-le aux moments les plus propices, comme à son réveil ou peu après ses repas.
6. Éviter le « non » à répétition, les cris et les punitions inutiles
Votre chiot vit dans l’instant présent et n’a pas conscience de la notion de « bêtise » propre aux humains. Vous retrouvez une chaussure abîmée en rentrant chez vous ? Votre chiot avait peut-être mal aux dents. La poubelle a été visitée pendant votre absence ? Il s’est probablement ennuyé ou était anxieux.
Vous comprenez donc pourquoi les cris comme les punitions sont parfaitement inutiles et contre-productifs. Votre petit compagnon à quatre pattes ne saura même pas relier votre colère actuelle à son action remontant à quelques minutes ou heures.
Si vous le prenez sur le fait, faites-lui savoir en douceur qu’il doit cesser, par exemple en détournant son attention ou en retirant l’objet du délit. Quant au « non », il faudra vous en servir avec parcimonie. De nombreux primoadoptants font l’erreur de répéter à l’envi ce terme à chaque faux pas, au risque que leur chiot finisse par confondre son nom avec ce « non » — là !
Ce mot s’utilise uniquement avant une indication vers un autre comportement, dûment récompensé si votre chiot suit la bonne consigne.
7. Rester constant et bienveillant durant l’apprentissage de votre chiot
Votre cohérence, en réagissant de façon appropriée à chaque action de votre chiot, et votre assiduité, en prenant chaque jour le temps de répéter les exercices, sont les piliers d’une éducation positive. Les enseignements délivrés sous forme de courtes séances de jeux s’avèrent quant à eux les plus efficaces, en accord avec la nature de votre cher animal de compagnie.
De plus, ces moments partagés, stimulants, ludiques et bénéfiques (on n’oublie pas les friandises) posent les fondations de votre belle relation.
8. Les règles des humains ne sont pas les règles du monde canin
Ne pas fuir quand on l’appelle, ne pas sauter sur les gens, des règles qui paraissent évidentes pour les humains, mais qui ne le sont pas forcément du point de vue du chien. Avant d’imposer une règle à votre chiot, demandez-vous toujours pourquoi votre chien le ferait ? Par exemple, si votre chien vous réclame de la nourriture pendant le dîner. Il est possible qu’il ait faim. Lui donner le repas plus tôt ou au cours de votre repas pourrait permettre de limiter ce comportement.
9. Acheter des accessoires adaptés à votre bébé chien
Pour préparer l’arrivée de votre chiot et son éducation positive, certains accessoires sont incontournables.
- Un panier confortable, installé loin des zones de passage, où il pourra se reposer quand et autant qu’il le voudra. C’est beaucoup plus facile de rester sage lorsqu’on l’on a son petit coin tranquille à soi.
- Des joujous à mastiquer pour qu’il apprenne à ne pas mordiller les humains.
- Des friandises de première qualité pour le récompenser lorsqu’il vous obéit.
- Des jouets interactifs qui l’occuperont lors de vos absences.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour créer une relation de confiance avec votre chiot et prévenir ses éventuels « mauvais » comportements. Cependant, n’oubliez pas qu’une éducation réussie s’inscrit dans la durée. En continuant les apprentissages tout au long de sa vie, vous développez et renforcez le lien magique qui vous unit.
