Avec un traitement adapté,
le taux de survie peut atteindre 70 à 90 %
Qu’est-ce que la parvovirose canine ?
Un virus intestinal grave et très contagieux
La parvovirose est provoquée par le parvovirus canin de type 2 (CPV-2). Ce virus cible les cellules intestinales qui se renouvellent très vite. Les cellules de la paroi intestinale se régénèrent en permanence pour absorber les nutriments et servir de barrière contre les microbes. Comme elles se divisent rapidement, elles deviennent des cibles idéales pour le virus, qui les détruit massivement.
Résultat : l’intestin n’assure plus son rôle, entraînant des diarrhées sévères, une perte de protéines, une déshydratation fulgurante et, si la maladie n’est pas traitée, un risque élevé de décès (jusqu’à 91 % de décès sans prise en charge médicale).
Le virus se caractérise par une forte contagiosité et représente une urgence vétérinaire fréquente, notamment chez les chiots.
Le parvovirus peut-il se transmettre à l’homme ?
Bonne nouvelle : le parvovirus canin ne se transmet pas à l’être humain. Il reste strictement spécifique aux chiens (et aux canidés proches comme les renards ou les loups).
En revanche, une personne peut être un vecteur mécanique. Cela signifie que si vous marchez sur une crotte contaminée ou touchez un objet souillé, vous pouvez transporter le virus sur vos chaussures, vos mains ou vos vêtements et contaminer, sans le vouloir, un autre chien.
Comment un chien attrape-t-il le parvovirus ?
Les modes de contamination les plus fréquents
Le virus se propage principalement par les selles des chiens infectés. Il est extrêmement résistant dans l’environnement. Il peut survivre plusieurs mois, voire des années, sur le sol, dans une niche, sur un jouet ou même sur vos chaussures.
Ainsi, un chien peut être contaminé en reniflant une crotte, en léchant un objet souillé ou simplement en partageant un espace avec un animal malade.
Chiots, chiens non vaccinés : les profils les plus à risque
Les chiots de moins de 6 mois sont les plus vulnérables, car leur système immunitaire est encore immature. S’ils n’ont pas encore reçu tous leurs rappels de vaccin, ils n’ont pas la protection nécessaire pour lutter contre le virus.
Les chiens adultes non vaccinés, ou ceux dont la protection vaccinale n’a pas été renouvelée depuis longtemps, sont également exposés. C’est pourquoi la parvovirose reste fréquente dans les refuges, les élevages ou les parcs très fréquentés par des chiens.

Les signes à surveiller chez un chien atteint de parvovirose
Symptômes digestifs : vomissements, diarrhées, sang dans les selles
Les premiers signes apparaissent généralement 3 à 10 jours après l’infection. Le chien présente des vomissements répétés, suivis d’une diarrhée abondante, souvent sanglante. Cette perte de liquide entraîne une déshydratation rapide, qui peut devenir critique en quelques heures seulement.
Autres signes : fatigue intense, fièvre, perte d’appétit
Avant même les troubles digestifs, le chien peut sembler abattu, sans énergie, refuser de manger et développer une fièvre élevée.
Ces signes, bien que peu spécifiques, doivent alerter, surtout chez un chiot non vacciné. Sans traitement, l’état général se dégrade vite : l’organisme s’affaiblit, le système immunitaire s’effondre, et des infections bactériennes secondaires apparaissent.
Comment soigner un chien atteint de parvovirose ?
Traitement vétérinaire : hospitalisation et soins de soutien
Il n’existe pas de médicaments capable d’éliminer directement le virus. Le traitement repose donc sur des soins de soutien intensifs, qui visent à aider le chien à traverser la phase critique :
- Perfusion intraveineuse pour corriger la déshydratation et les pertes d’électrolytes.
- Anti-nauséeux et antidouleurs pour améliorer le confort.
- Antibiotiques afin de limiter le risque d’infections secondaires, car l’intestin endommagé laisse passer des bactéries dans le sang.
L’hospitalisation est presque toujours nécessaire, car la surveillance doit être constante. Chaque heure compte : plus la prise en charge est rapide, plus les chances de survie sont élevées.
Depuis peu, de nouvelles options apparaissent, comme les anticorps monoclonaux anti-CPV. Ces traitements ciblent le virus de façon spécifique et peuvent améliorer les chances de survie lorsqu’ils sont donnés rapidement, mais leur disponibilité reste encore limitée et leur coût élevé.

Suivi post-traitement et chances de survie
Avec un traitement adapté, le taux de survie peut atteindre 70 à 90 %. Les chiots très jeunes et affaiblis restent plus fragiles.
Après la sortie de clinique, le chien aura besoin d’un repos strict, d’une alimentation digeste et d’un suivi vétérinaire rapproché.
De nouveaux traitements, comme les anticorps monoclonaux, montrent des résultats prometteurs : ils permettent de réduire la sévérité des symptômes lorsqu’ils sont administrés tôt.
Comment protéger son chien contre la parvovirose ?
Vaccination : le rôle clé de la prévention
La vaccination est la meilleure arme contre la parvovirose. Les chiots doivent recevoir plusieurs injections entre 7 et 16 semaines, puis un rappel à un an, et ensuite régulièrement selon le protocole recommandé par le vétérinaire. Un chien correctement vacciné est protégé contre les formes graves de la maladie.
Conseils pour limiter les risques d’exposition au virus
En plus du vaccin, quelques précautions simples permettent de réduire les risques :
- Évitez de promener un chiot non vacciné dans les parcs publics ou lieux très fréquentés par d’autres chiens.
- Nettoyez et désinfectez régulièrement son environnement avec des produits efficaces contre le parvovirus (par exemple, une solution d’eau de javel diluée).
- Surveillez les contacts de votre chien, surtout s’il vit en collectivité (refuge, pension, élevage).
La parvovirose canine est une maladie grave et très contagieuse, surtout chez les chiots et les chiens non vaccinés. Face aux symptômes (vomissements, diarrhée sanglante, fatigue), une prise en charge vétérinaire rapide est essentielle pour sauver l’animal. La vaccination reste la meilleure protection pour éviter à votre chien de croiser la route de ce virus redoutable.
